Suite à mon premier article “Le syndrome de l’imposteur” , j’ai essayé de reprendre mon apprentissage en main. J’ai enregistré quelques progrès, mais malgré mon envie, je n’arrive pas à progresser comme je le devrais.
Du coup, j’ai eu envie de comprendre pourquoi je n’y arrivais pas. Comment, alors que j’en rêve depuis des années , je n’ai toujours pas réussi a réellement savoir jouer de la guitare .
Après avoir longuement réfléchi , j’en suis arrivé à cette conclusion :
Et si c’était de l’auto sabotage !!!
Commençons par définir l’auto sabotage :
« Ensemble de comportements et d’attitudes mis en œuvre inconsciemment et qui nous empêche d’accomplir quelque chose auquel nous aspirons»
Donc, l’auto sabotage, c’est désirer quelque chose, sincèrement, et… inconsciemment gâcher nos chances d’y parvenir. S’empêcher soi-même de faire ce qu’on veut, quelle idée étonnante, pour ne pas dire stupide… Mais…
On le fait sans vraiment s’en rendre compte, car c’est un fonctionnement présent depuis longtemps, une réponse à des besoins insatisfaits du passé, créant ainsi de la souffrance.
La plupart du temps, cela passe inaperçu, on met ça sur le dos d’un manque de volonté. Néanmoins, il y a bien une contradiction entre le désir et l’action. Et puisque celle-ci vous empêche constamment de vous épanouir et de satisfaire vos besoins, alors ce sont peut-être plus que de simples ratés.
Cependant, les pensées et les comportements d’auto-sabotage sont des révélateurs d’une part de nous-même (liés à notre histoire familiale, nos croyances, nos motivations inconscientes) et apparaissent souvent chez les personnes qui manquent de confiance en elle, les personnes qui ont une faible estime de soi, qui ont peur d’échouer.
Néanmoins, ce phénomène est loin d’être inutile car il nous protège de l’inconfort du changement, voire même du succès et de ses implications.
De ce fait, on s’empêche d’atteindre l’objectif car on se sent illégitime, on se met des limites, on ne passe pas à l’action, de manière inconsciente et tout ça par peur de l’échec.
Quels sont les symptômes :
- On rêve de jouer de la guitare, et comme on veut tellement bien faire, tellement que ce soit parfait qu’au final on ne fait rien de concret pour y arriver.
- On commence, mais on ne finit pas.
- On procrastine.
- On se développe un argumentaire pour ne pas s’engager : j’ai pas le temps, pas ce soir je suis trop fatigué, c’est trop dur…
C’est de l’auto sabotage, et le comprendre, c’est le premier pas pour changer tout ça.
Passer à l’action :
- Introspection :
Pourquoi a-t-on un rêve et pourquoi n’arrive t-on pas à le réaliser ?
Il faut identifier et lever le voile du pourquoi on se protège inconsciemment, quels sont les émotions et les pensées derrière ce comportement : quelles sont les peurs et les angoisses derrière tout ça, quelles pensées a-t-on juste avant l’action d’auto sabotage, qu’a-t’on peur de perdre, pourquoi pense-t-on que l’on ne mérite pas d’aller au but ?
- Retourner la situation.
Passer à l’action de manière progressive : se poser des questions. Qu’est-ce que cela engendre de réaliser des objectifs : de la satisfaction !
Prendre conscience du besoin de changer, ne plus avoir peur et abandonner avant d’essayer.
Il est important de reprendre confiance : éviter le dialogue négatif envers soi, utiliser des affirmations positives. Par exemple : “aujourd’hui, je vais arriver à faire tourner ces 3 accords 2 minutes sans erreur” ou “Ce soir, je connaitrai la position 1 de la penta mineure”
Qu’est-ce que j’ai à perdre à ne pas le faire?
- Passer à l’action
Il faut se créer une discipline basée sur la satisfaction.
N’ayez plus peur de l’échec, acceptez que cela ne soit pas parfait du premier coup.
Lorsque vous avez appris à marcher ou à faire du vélo, vous n’avez pas réussi du premier coup, vous avez pris les gamelles, vous vous êtes relevé, vous avez persévéré, vous y êtes allé par étape, et aujourd’hui, vous savez marcher et faire du vélo sans même y réfléchir.
Pourquoi n’en serait-il pas de même pour la guitare ?
Allez au-delà de vos peurs, vos blessures, nommez les pour pouvoir passer outre et enfin lâcher prise.
Fixez-vous des objectifs à court, moyen et long terme : Dans une semaine, je connais le nom des notes sur les 2 première cordes… Dans 2 mois, je joue la rythmique de Knocking on heaven’s door.. dans 1 an, je saurais faire de petites impro blues… Dans 3 ans, je jouerai Europa…
Faites-vous un planning et essayer de vous y tenir.
C’est un long chemin difficile à arpenter, mais il en vaut vraiment la peine.
Franck IamShrek.
Chouette développement.
La dernière phrase m’a fait me souvenir d’une matrice : “C’est un long chemin difficile à arpenter, mais il en vaut vraiment la peine.”
“Il y a une grande différence entre connaître le chemin, et arpenter le chemin…”
…
“Choisis d’avaler la pilule bleue, et tout s’arrête pour toujours dans le monde de Oui Oui Comfortably Numb”
“Avale la pilule rouge, tu restes au pays des merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre”. Avec Alice à la découverte du monde réel.
Choisi ton camp camarade guitariste ! 😁😉
@tom1gozzi j’adore ton com, c’est tellement ça 😂
Superbe vision des choses, un “lifestyle” à mettre en place pour atteindre ses buts… que dit-je, ses rêves… merci poir ce “coup de pied au cul” qui fait du bien 😊
@juju51470 Faut clairement se les mettre pas tout seul parfois, mais après, on se sent libéré. Qu’est-ce que c’est bon !
Bel article.
Confiance en soi et volonté, les deux clés sont certainement là !
Ouah! Moi j’ai séché les cours de psycho… Je préférais aller faire un petit boeuf (je sais pas où est caché le oe collé sur mon clavier) avec les copains… Plus sérieusement, on se retrouve tous plus ou moins dans ce sujet, et pas que pour la pratique de la guitare.
En effet, les traumas et les aléas de la vie combinés amènent souvent à prendre cette posture de blocage. Prendre conscience des réussites dans les autres sphères, avoir de la démence et de la bienveillanace envers soi au début, comme vous le suggérez, aident à persévérer et à débasser l’auto sabotage. Merci de la réflexion très profonde.